La torture est un attentat si odieux contre la personne humaine qu'il faut, pour en concevoir seulement l'idée, invoquer l'intérêt prétendu de la collectivité. Il s'agit, en ce cas, de la torture judiciaire. La torture est alors employée à la preuve et à la prévention du crime. Elle est un acte de procédure pénale que l'on peut discuter au nom de la morale et en fonction de son efficacité.
Mais il est une autre torture qui n'a même pas l'excuse de servir à la défense de la Société et qui n'est qu'un abus de la force exercé, sans mandat public, à l'encontre d'individus pour les contraindre à des actes contraires à leur volonté. Ce sont le vulgaire banditisme ou les violences commises aux époques troublées.