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Published online by Cambridge University Press: 30 December 2024
Depuis quelques années, en France et dans le monde anglophone, les savoirs des artisans mobilisent l’intérêt des chercheurs et des chercheuses. Récemment, la notion d’Artisanal Enlightenment a contribué à inspirer certaines études : la rencontre des cultures artisanales avec l’élite savante et éclairée aurait suscité des hybrides culturels et favorisé des transferts de savoirs. Cet article entend mettre à distance cette approche, en resserrant la focale sur les artisans au travail, en proposant une analyse au ras des pratiques, à partir de corpus inédits restituant les techniques mises en œuvre dans les ateliers. Il convient de prendre la mesure du retournement de perspective. Pendant longtemps en effet, les historiens et historiennes ont repris à leur compte des lieux communs sur les artisans, forgés par les contemporains, tels que l’enserrement dans des corps de métiers figés et rivaux entre eux. Un puissant mouvement de relecture a mis en cause ces stéréotypes. D’une part, l’histoire des sciences a souligné le rôle des praticiens dans l’émergence des sciences expérimentales. D’autre part, le mouvement de relecture de la révolution industrielle a réfuté un récit centré sur les ingénieurs, les industriels et les savants et montré les capacités inventives des artisans. Il apparaît de plus en plus que les savoirs artisanaux ont évolué indépendamment des mondes savants, ce qui incite à reconsidérer les relations entre savants et artisans et notamment l’intérêt des élites pour les techniques. Plusieurs thèmes sont ainsi mis en avant par les recherches récentes et développés dans cet article : la captation des savoirs artisanaux par les mondes savants, les relations de pouvoir qui sous-tendent la codification des pratiques artisanales, enfin les ressources de l’atelier, en plaçant au cœur de la réflexion les ressorts cognitifs du faire, du rapport à la matière, au geste et à l’outillage.
In the last few years, artisanal knowledge has attracted the interest of researchers in France and the English-speaking world alike. The notion of “Artisanal Enlightenment” has inspired a number of studies, which argue that the encounter between artisanal cultures and the learned and enlightened world fostered cultural hybrids and facilitated transfers of knowledge. The present article moves away from this approach by focusing more closely on artisans at work, proposing a close analysis of their practices based on unpublished sources concerning the techniques used in workshops. This involves a profound shift in perspective. Historians have long reproduced stereotypes about artisans that were forged by their contemporaries, such as their confinement within rival, tradition-bound guilds. New interpretations are now powerfully challenging these clichés. The history of science has highlighted the role of practitioners in the emergence of experimental science, while new work on the Industrial Revolution has refuted a narrative centered on engineers, industrialists, and scientists to reveal the inventive capacities of artisans. It is increasingly clear that artisanal knowledge evolved independently of the scholarly world, prompting us to reconsider the relationship between scientists and artisans, and in particular the interest of the elites in techniques. This article expounds on a number of themes that have emerged from this recent research: the capture of artisanal knowledge by learned elites, the power relations that underpin the codification of artisanal practices, and finally the resources of the workshop. This new focus places the cognitive processes of making and the relationship with materials, gestures, and tools at the heart of the debate.
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12. C. Lanoë, Les ateliers de la parure, op. cit., p. 231.
13. J. D. Fisher, The Enclosure of Knowledge, op. cit., p. 122. L’auteur propose une lecture critique de l’« Agricultural Enlightenment » et des livres d’agronomie anglais, y voyant une préemption des savoirs des communautés rurales partie prenante du phénomène agraire des enclosures. Pour autant, bien qu’il plaide pour une « peasant epistemology », il se concentre sur le corpus imprimé, les mécanismes d’appropriation et le dénigrement des paysans, sans proposer de méthode d’analyse des savoirs vernaculaires, malgré la mention de quelques sources primaires.
14. L. Hilaire-Pérez et C. Lanoë, « Pour une relecture de l’histoire des métiers », art. cit. ;Denis Woronoff, « Conclusion », L. Hilaire-Pérez et al. (dir.), no spécial « Artisans, industrie. Nouvelles révolutions du Moyen Âge à nos jours », Cahiers d’histoire et de philosophie des sciences, 52, 2004, p. 477-478.
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23. H. Vérin, La gloire des ingénieurs, op. cit.
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29. Adam Smith, Théorie des sentiments moraux, trad. par S. de Grouchy, marquise de Condorcet, rev. par L. Folliot, Paris, Payot & Rivages, [1759] 2016, p. 251.
30. Ibid., p. 433.
31. Didier Deleule, « Préface. Adam Smith et la difficulté surmontée », in A. Smith, Essais esthétiques, éd. par P. Thierry, trad. par P.-L. Autin et al., Paris, Vrin, 1997, p. 15-33, ici p. 31.
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50. U. Klein, « Hybrid Experts », art. cit., p. 303.
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58. D. Fischer, Philippe Frédéric de Dietrich, op. cit., p. 213. Cette analyse est à rapprocher de travaux récents sur la littérature agronomique (J. D. Fisher, The Enclosure of Knowledge, op. cit.).
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60. Ibid., p. 291.
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64. Ibid., p. 291.
65. D. Fischer, Philippe Frédéric de Dietrich, op. cit., respectivement p. 215 et 216.
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100. Roger Wakefield, Wakefield’s Merchant and Tradesman’s General Directory for London, Westminster, Borough of Southwark, and Twenty-Two Miles Circular from St. Paul’s, for the Year 1790…, Londres, J. Mackenzie, 1790 ; Patrick Boyle, The General London Guide, or Tradesman’s Directory for 1794…, Londres, P. Boyle, 1794.
101. Kew, The National Archives (ci-après TNA), C 105/8.
102. L’identification récente de rationalités mathématiques chez les artisans carrossiers au xviiie siècle conforte cette analyse. Voir Thomas Preveraud, La géométrie en milieu professionnel. Dessiner la voiture à cheval au xixe siècle (France, États-Unis), Paris, Classiques Garnier, 2023.
103. M. Sonenscher, Work and Wages, op. cit., p. 70-71.
104. Gianenrico Bernasconi, « L’objet comme document. Culture matérielle et cultures techniques », C. Cardinal et al. (dir.), no spécial « L’Europe technicienne, xve-xviiie siècle », Artefact, 4, 2016, p. 31-47.
105. Paris, Archives départementales, D5B6 1715, Livre de compte Delesty, 1756-1770.
106. Pamela H. Smith et Tonny Beentjes, « Nature and Art, Making and Knowing: Reconstructing Sixteenth-Century Life-Casting Techniques », Renaissance Quarterly, 63-1, p. 128-179.
107. C. Lanoë, La poudre et le fard, op. cit.
108. Blois, AD du Loir-et-Cher, Archives notariales, 3 E 45/39-42, Inventaire après décès d’Hélène Gaillard, avr. 1693.
109. AD Loir-et-Cher, Archives notariales, 3 E 18/554, Inventaire après décès de Suzanne Girard, 26 mars 1710.
110. Denis Diderot et Jean Le Rond d’Alembert (dir.), Recueil de planches, sur les sciences, les arts libéraux, et les arts méchaniques : avec leur explication, vol. 4, Paris, Briasson, 1769, planche III, « Éventailliste, monture des éventails », p. 1.
111. V. Nègre, L’art et la matière, op. cit.
112. Jean-Yves Grenier, L’économie d’Ancien Régime. Un monde de l’échange et de l’incertitude, Paris, Albin Michel, 1996 ; Anne Gerritsen, « From Site to Space: The Transformation of Resources in the Ceramics Manufacturing Process in Early Modern Europe and China », A. Gerritsen, L. Hilaire-Pérez et G. Riello (dir.), no spécial « Technology as a Resource: Material Culture and Processes in the Pre-Modern World », Artefact, 20, 2024, p. 197-218 ; Gilbert Buti, Anne Montenach et Olivier Raveux (dir.), Chaînes et maillons du commerce, xvie-xixe siècle, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, 2023.
113. Helen Clifford, « The Myth of the Maker: Manufacturing Networks in the London Goldsmiths’ Trade, 1750-1790 », in K. Quickenden et N. A. Quickenden (dir.), Silver and Jewellery: Production and Consumption since 1750, Birmingham, ARTicle Press, 1995, p. 5-12.
114. L. Hilaire-Pérez, La pièce et le geste, op. cit. ; Sébastien Pautet, « Une identité matérielle en suspens : réparations, imitations et finitions des porcelaines dans l’économie de la nouveauté au xviiie siècle », in G. Bernasconi et al. (dir.), Les Réparations dans l’Histoire. Cultures techniques et savoir-faire dans la longue durée, Paris, Presses des Mines, 2021, p. 141-154.
115. Manuela Martini, Liliane Hilaire-Pérez et Giorgio Riello, « Pratiques du travail au forfait. Métiers, techniques et sous-traitance dans une perspective euro-asiatique, xviiie-xxie siècles. Une introduction », M. Martini, L. Hilaire-Pérez et G. Riello (dir.), no spécial « Pratiques du travail au forfait Europe-Asie, xviiie-xxie siècle », Revue de synthèse, 140-1-2, 2019, p. 13-27.
116. Charlotte Guichard, « Arts libéraux et arts libres à Paris au xviiie siècle : peintres et sculpteurs entre corporations et Académie royale », Revue d’histoire moderne & contemporaine, 49-3, 2002, p. 54-68 ; Maël Tauziède-Espariat, « Les peintres et sculpteurs ‘sans qualité’. Une population invisible dans le Paris des Lumières », Revue d’histoire moderne & contemporaine, 66-2, 2019, p. 35-62.
117. TNA, C 104/21, Onze inventaires et cinq livres de comptes, day books, shop stock, shop ledgers, 1710-1726 ; C 111/158, ledger, 1721-1730 ; C 111/159, shop-book, 1723-1738.
118. Londres, London Metropolitan Archives (ci-après LMA), Sun Fire Insurance, 439200 Ms 11936/289.
119. Robert Dossie, The Handmaid to the Arts, Londres, J. Nourse, [1758] 1764, p. 501. Le recours aux ateliers chauffés et aux fours est aussi signalé par William Lewis pour les articles en papier mâché suivant une gradation de chauffe sur trois jours : William Lewis, Commercium Philosophico-Technicum; Or the Philosophical Commerce of Arts: Designed as an Attempt to Improve Arts, Trades, and Manufactures, Londres, printed for the author, 1763, p. 367.
120. LMA, Sun Fire Insurance, 382158 Ms 11936/257.
121. Liliane Hilaire-Pérez, « Les réparations et ‘l’espace de la technique’ au xviiie siècle. Entre administration des pratiques et économie du produit », in R. Carvais, A.-F. Garçon et A. Grelon (dir.), Penser la technique autrement, xvie-xxie siècle. En hommage à l’œuvre d’Hélène Vérin, Paris, Classiques Garnier, 2017, p. 421-456.
122. Ead., « The Codification of Techniques: Between Bureaucracy and the Markets in Early Modern Europe from a Global Perspective », Technology & Culture, 62-2, 2021, p. 442-466.
123. L. Hilaire-Pérez et C. Lanoë, « Pour une relecture de l’histoire des métiers », art. cit.
124. Marcel Mauss, « Les techniques du corps », in Sociologie et anthropologie, Paris, PUF, [1936] 1960.
125. C. Lanoë, Les ateliers de la parure, op. cit. ; Dorothy Ko, Cinderella’s Sisters: A Revisionist History of Footbinding, Berkeley, University of California Press, 2005.
126. C. Lanoë, Les ateliers de la parure, op. cit. ; Michel Pastoureau, « Fabriquer la couleur : des recettes pour teindre, pour peindre ou pour rêver ? », in B. Laurioux et A. Paravicini Bagliani (dir.), The Recipe from the xiith to the xviith Centuries: Europe, Islam, Far East, Florence, SISMEL-Ed. del Galluzzo, 2024, p. 537-549.
127. Marguerite Martin, « Pour des couleurs plus solides ? Transgression des règlements et diffusion de l’indigo dans la teinture des étoffes de qualité au 18e siècle », A. Gaillard et C. Lanoë (dir.), no spécial « La couleur des Lumières », Dix-huitième siècle, 51, 2019, p. 141-158.
128. « Art du parfumeur », Encyclopédie méthodique. Arts et métiers mécaniques, t. VI, Paris/Liège, Panckoucke/Plomteux, 1789, planche 1.
129. Philippe Macquer, Dictionnaire portatif des arts et métiers contenant en abrégé l’histoire, la description et la police des arts et métiers, des fabriques et manufactures de France et des pays étrangers, vol. 2, Paris, Lacombe, 1766, art. « Parfumeur ».
130. Elles permettent de penser les techniques comme constitutives des sociétés, au sens de « naturantes », tel que le suggérait Jean-Claude Perrot évoquant l’histoire concrète de l’abstraction dans « Histoire des sciences, histoire concrète de l’abstraction », in R. Guesnerie et F. Hartog (dir.), Des sciences et des techniques : un débat, Paris, Éd. de l’EHESS, 1998, p. 25-37, ici p. 29 : « La démarche se situe donc tout à fait en amont de la société ; elle est naturante – au sens spinoziste –, elle est constitutive elle-même d’histoire sociale […]. » Pour une enquête restituant le caractère premier des techniques dans la production des liens sociaux, voir le dernier livre de Pierre Lemonnier, La ritualité des choses. Objets, gestes et paroles des initiations masculines baruya (Papouasie-Nouvelle-Guinée), Milan, Éditions Mimésis, 2023.
131. Max Weber, Le savant et le politique, trad. par J. Freund, Plon, [1919] 1963, p. 90.
132. André-Georges Haudricourt, La technologie, science humaine. Recherches d’histoire et d’ethnologie des techniques, Paris, Éd. de la MSH, 1988.